Page:Bastien - Le rêve de Petit Pierre, paru dans L'oiseau bleu, jan à juil 1923.djvu/62

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lui donnai les prises presque coup sur coup, et malgré mes soins, elle mourut dans nos bras, en moins de six heures. Et la mère Leblanc, la figure encore horrifiée au souvenir de pareilles douleurs, resta quelques instants les yeux dans le vide, le cœur oppressé… Ça fait plus de vingt ans que Marie-Anne est morte, dit-elle d’une voix étranglée et je n’y pense jamais sans pleurer.

Ah ! ce vieux Saint-Louis, dit Joseph avec colère, c’était moins connaissant que rien ! Paresseux, toujours étendu dans sa grande chaise, il n’a jamais eu le cœur d’ouvrir un livre pour apprendre comment soigner ses semblables ! Avec lui c’était toujours la même chose : Une indigestion ! Réchauffez-vous ; ou, un coup de