Page:Bastien - Le rêve de Petit Pierre, paru dans L'oiseau bleu, jan à juil 1923.djvu/76

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papa ? se demande petit Pierre, étonné, éperdu.

Il se sent poussé vers les marches d’un tramway qui est rempli de gens pestant l’huile et le goudron. Le fermier se passe la main dans une sorte de lanière de cuir qui pend au plafond, et Pierre s’accroche d’instinct au pantalon de son père, qui ne semble pas s’en occuper le moins du monde. Mon Dieu ! Que c’est fatiguant, que c’est épeurant de voyager, se dit le bambin. C’est curieux que Freddy ne lui ait pas parlé de ça. Au contraire, il lui avait fait entrevoir tout le plaisir qu’il avait à voir défiler les grosses bâtisses, les jolies maisons, des belles rivières mirant le ciel et les