Page:Bastien - Le rêve de Petit Pierre, paru dans L'oiseau bleu, jan à juil 1923.djvu/85

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la cour, alla détacher Pitou, qui dormait consciencieusement, près de la laiterie. Alors, se roulant dessus, il se mit à l’embrasser sur le museau, sur sa grosse tête frisée, en disant, moitié riant, moitié pleurant : « Moi, qui disait que tu sentais la laine échaudée ! mon brave Pitou ! Il n’y en n’a pas de plus beau ni de plus fin que toi, va ! Regarde donc comme c’est beau chez nous ! » Et l’enfant, suivi de son fidèle ami, qui joyeusement frétillait de la queue, prit en courant la route qui mène au grand chemin.

« Comme on est heureux, ici », ne cessait de répéter petit Pierre. Pour sûr, il préférait la fine et sèche poussière de son