Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/192

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rail… Hein ? Mes plaisanteries d’autrefois sur l’administration. Ça y est !… À mon tour !

(Entre un garçon de bureau après avoir frappé.)
LE GARÇON DE BUREAU.

Il y a là deux personnes qui demandent à voir, l’une Monsieur le sous-préfet, l’autre Mademoiselle Dardel. C’est pour un nom, paraît-il, qui a été mal gravé dans la plaque commémorative et puis… l’autre dame vient faire un don, je crois, pour l’orphelinat.

GINETTE.

Pour l’orphelinat ? Ce n’est pas ici !… Mais faites entrer tout de même. (À M. Duard.) J’inaugure !…

(Le garçon de bureau est ressorti.)
DUARD.

Eh bien ! mais voilà, en effet, je crois, une excellente occasion de commencer, comme vous dites… puisqu’on vous demande personnellement. Tenez, installez-vous à votre table…

GINETTE, (riant.)

Dans votre fauteuil ?… Ça m’amuse ! Il est important !…

DUARD.

Je vous laisse. (Il se retourne à la porte souriant.) Je suis bien heureux, Ginette ! Il y avait tant d’années qu’on ne pouvait plus employer cette phrase-là !… Maintenant, il est permis à toutes les lèvres de la prononcer. (Au garçon de bureau qui rouvre la porte.) Faites entrer ces personnes.

(Monsieur Duard sort.)