Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/240

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DARTÈS.

Dieux, non ! Je le jure, je ne serai jamais un politicien !

FURTZ.

Vous ne serez jamais qu’un Perrichon, ça c’est sûr.

DARTÈS.

Vous voulez dire. Monsieur ?

DUMONTEL.

Contenez-vous !

DARTÈS.

Vous voulez dire. Monsieur ?

FURTZ.

Qu’un journal est une carrière, Monsieur !… Qu’on ne s’improvise pas journaliste… Voilà la morale de cette histoire ; retenons-la ! Vous étiez un isolé… Vous n’avez aucune communication avec le monde extérieur. Vous m’avez donné tout de suite cette impression ! Le jour où vous vous êtes installé dans votre fauteuil, j’ai eu le frisson ! Diriger cet organe de vie et d’échange mondial quand on est à l’écart de tout !… Oui, dans votre fauteuil, vous me faisiez l’effet d’un Perrichon, le cul sur le mont Blanc !

DARTÈS.

Allons donc ! Vous ne m’avez choisi que pour cela ! À ce moment vous appeliez ça un indépendant !… Aujourd’hui, c’est un isolé !…

LASSERRE.

Et puis, assez d’idées générales !… Des faits !… Comme propriétaire-directeur économique et financier, j’interviens ! Votre article violent qui attaque nos amis et semble nous faire pactiser tout à coup avec les partis les plus avancés, les désabon-