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MARIA.
Ne pleurez pas, n’ayez pas peur,
on en fera d’autres à Ploumillau !
(Elle s’avance.)
Mais… servantes, pourquoi pleurez-vous, servantes ?
Pourquoi vos coiffes sont-elles pendantes ?
Ce n’est pas qu’il vous manque des épingles…
De la grande foire de Tréguier,
je vous en avais apporté à chacune un millier.
UNE SERVANTE., (hésitant.)
Un mendiant avait été logé à la ferme,
et il est mort cette nuit… c’est pour cela
qu’il convient de porter le deuil.
MARIA.
Relevez vos coiffes, relevez vos coiffes !
vous chanterez gaiement à sa messe !…
(Elle s’avance un peu.)
Mais… vous, gens du pays, qu’êtes-vous venus faire ici ?
UN PAYSAN.
C’est… Ervoanik… pour Ervoanik, Maria…
MARIA.
Ah ! je comprends !… C’est bien à vous
d’être venus saluer mon fils…