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MARIA, (éperdue.)
Si, si, un baiser encore,
un tout petit baiser de ma bouche…
Ayez pitié de votre pauvre mère !
ERVOANIK.
Oui, pauvre ! Ah ! pourquoi faut-il que je sois votre fils !
Vous voyez ces gens qui nous regardent,
ils pleurent, ils prieront pour moi,
parce qu’il y a encore beaucoup de pitié dans le monde…
puis, petit à petit, ils nous oublieront…
mais vous, ma mère, vous pleurerez toujours.
MARIA.
Hélas ! Hélas !
ERVOANIK.
Oh ! je voudrais bien vous embrasser pourtant !
et je crois que je le pourrais…
le mal ne se voit pas encore…
Donnez-moi vos bras où j’ai tant dormi !
LA FOULE.
Regardez-les comme ils s’étreignent.
Leurs cœurs se briseront à coup sûr.
Dieu fit jeunesse et vieillesse
pour quitter la vie.