Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/129

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et n’errera point le soir dans le chemin creux.

Par ordre royal… Ainsi soit-il.

(Le prêtre fait l’aspersion d’eau bénite. On allume les cierges.)
ERVOANIK.

Adieu, mon père, ma mère.

Jamais ne vous reverront mes yeux…

Adieu mes sœurs, adieu parents et amis…

jamais je ne vous reverrai sur la terre.

MARIA.

Adieu à vous, mon fils aimé !

vous allez sortir de ce monde.

ERVOANIK.

Approchez-vous, ma mère nourrice,

que je vous embrasse avant de mourir,

que je vous donne mon dernier baiser,

avant de m’en aller de la vie de ce monde…

Mes petites sœurs…

(Il s’avance pour les embrasser.)
LE BAILLI.

Écartez-les… Il ne peut plus embrasser

ni caresser les enfants.