Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/198

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GRAND’MÈRE.

Il paraît que tu vas éprouver une plénitude complète de quelques heures, mon chéri ! C’est le médecin qui le dit.

LE MÉDECIN.

Mais après, un salutaire abattement suivra. Là, mon ami…

DANIEL.

Et le bon refuge frais des coussins !… Je voudrais marcher… il me semble que j’irais si loin, si loin sur le petit pavé pointu de la ville !…

GRAND’MÈRE, (aux bonnes.)

Vous pouvez vous retirer… Je n’ai plus besoin de vous… Merci. Passez par la chambre, s’il vous plaît, et aérez tant que vous pourrez ! Aidez le docteur…

LE MÉDECIN, (bas à grand’mère.)

Venez me retrouver. Il faut que je vous parle seul à seule.

DANIEL.

Où est Marthe ?

MARTHE, (derrière le fauteuil.)

Pas bien loin…

LE MÉDECIN, (lui parle bas.)

Cela va-t-il bien ?… Vous avez été courageuse