Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/93

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ERVOANIK, (dormant derrière le rideau.)

Aliette !

ALIETTE.
Jésus Dieu !
(Silence.)
LA VIEILLE.

Il a parlé en rêve sans doute.

ALIETTE.

J’ai frissonné qu’il ait entendu quelque chose…

(Aliette va à l’alcôve. — Un temps.)
LA VIEILLE, (se met à rire.)

Ma fille, excusez-moi. Je crois, ma parole,

que je suis encore montée sur ma biquette…

Vous savez, je parle si peu en semaine…

Mais c’est fini. J’ai usé ma salive une fois pour rien ;

les vieux radotent sans prudence…

Allons, allons, vous épouserez,

ma douce jolie, votre ami…

Comment déjà l’appelez-vous ?

ALIETTE.

Yanik Kantek.