Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/193

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

laissé… jusqu’à ce petit bijou-là… ce petit bijou d’automobile…

(Il tire du tiroir un petit revolver gainé, minuscule.)
PASSEROSE.

Hé là… il ne faut pas jouer avec ça !

MAX.

Je n’en ai pas envie !… (Il le manie en riant.) Tout de même, Passerose, si je te faisais cette blague !

PASSEROSE.

Hé là !… il ne faut pas jouer avec ces saletés-là !

MAX.

Mais c’est pour rire, bête !… Tu ne me connais pas, va !

PASSEROSE.

Oui… c’est pour rire !… Ah ! quel type ! C’est joli, une cape qui tombe bien !…

MAX, (il s’approche de la psyché.)

Dire seulement qu’il n’y aurait qu’à pousser cette petite machine, en appuyant sur le plastron de la chemise !… Une tache de sang ! Ce serait fini ! On ne penserait plus !

(Négligé, d’un air artiste, il essaie le geste devant la psyché.)
PASSEROSE, (voulant se lever.)

Oh ! ce que je suis lourde, bon Dieu !

MAX.

Tomber dans une cape du soir en sifflotant et en se regardant dans la glace… Dis donc, Girl… une petite gigue pour gigolo !

(Il siffle.)
PASSEROSE, (riant, hébétée, la bouche pâteuse.)

Quel type !… Seulement, Max, c’est des bla-