Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/321

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LEVASSEUR.

Je ne suis pas fier ! J’avoue que rien que l’idée des mois qui m’attendent avec ta mère, ça me fait flageoler sur mes jambes…

PHILIPPE.

Tout de même !

LEVASSEUR.

Oh ! je tiendrai bon… Tu vois, je ne dépouille pas le vieil homme ! Quand étais-je moi-même ? Tout à l’heure ou maintenant ?…

PHILIPPE.

Écoute, il y a un moyen bien simple d’éviter les discussions et de tout arranger. Donne-lui l’impression pendant quelque temps que tu fais les démarches les plus pressantes en ma faveur… Ces démarches, n’auront pas abouti, voilà tout !

LEVASSEUR, (sautant sur la solution.)

Parfaitement… C’est excellent… Tu m’as passé le filon. (La voix de Madame Levasseur se rapproche.) Elle tient à me bien faire entendre qu’elle est rentrée et que le coup de téléphone à Terroul tarde trop à son gré… Je t’entends, va… Eh bien, du courage ! Je vais lui téléphoner à Terroul !

PHILIPPE.

Après ce que nous venons de décider ? Tu n’y songes pas ?

LEVASSEUR, (avec autorité.)

Je te dis que je vais téléphoner à Terroul. Seulement, il y a la manière. À toi, je consens à dé-