Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/332

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LEVASSEUR.

Ah ! ça, tu peux le dire ! Ah ! ça !… Féodale, tu étais féodale !

MADAME LEVASSEUR.

N’exagère tout de même pas, Gabriel ! J’avais les idées de mon éducation… enfin, les idées qu’on m’avait données… Et, puisque Fifi, ma chère enfant, vous a mise au courant de tout ce qui touche la maison et de l’incident qui a bouleversé un moment notre vie, je puis vous en parler sans gêne aucune.

BLEUETTE.

Oh ! oui, madame… je sais à quoi vous faites allusion.

LEVASSEUR, (à son fils.)

Ça y est !…

MADAME LEVASSEUR.

Asseyez-vous…

PHILIPPE, (à son père.)

C’était inévitable !

MADAME LEVASSEUR, (elle tousse un peu et se verse du porto.)

Lorsque je vis l’année dernière ce malheureux Fifi s’arracher lui-même aux infirmeries, lui, une recrue d’hôpital, pour courir au front…

LEVASSEUR, (bas à son fils.)

Hein ! Elle n’y va pas de main morte !…

PHILIPPE, (bas.)

Laisse-la écrire l’histoire !