Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/339

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BLEUETTE.

À entendre tous les gens graves, et papa lui-même, c’était le tango, le pelé, le tondu à qui nous devions tous nos malheurs. Eh bien ! on l’a repris, le tango. Il n’est même pas démodé.

PHILIPPE.

Ce ne sera pas long ! Il n’a plus qu’à bien se tenir, le tango… Il arrive en droite ligne d’Amérique, en ce moment, le shimmy, qu’on a inauguré dans tous les dancings.

LEVASSEUR.

Le… quoi ?…

BLEUETTE.

On le danse au Chun-chin-chow…

MADAME LEVASSEUR.

C’est une variation du tango ?

BLEUETTE.

Du tout. Aucun rapport. Il y a des différences capitales.

PHILIPPE.

Il y en a même une plus capitale que toutes. C’est que les jambes ne bougent presque pas.

MADAME LEVASSEUR.

Non, pas possible ! On danse sans bouger ?

LEVASSEUR.

C’est épatant !…

PHILIPPE.

Ce sont presque des mouvements de torse, uniquement.