Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/343

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PHILIPPE.

Je l’adore !

LEVASSEUR.

Comment ne l’adorerait-on pas ?… Philippe, tu as eu raison… C’est comme si elle était de la famille depuis le premier de ses vingt printemps. (À sa femme.) Alors, je fais entrer ici ?… Bien ! Si tu veux ?… Essuie-toi, tu as des miettes sur ton corsage. (Une fois que Bleuette est sortie, il va à la porte du salon et l’ouvre.) Entrez, Monsieur.



Scène II


Les Mêmes, LE SOLDAT, s’appuyant sur une canne.

LE SOLDAT.

Madame, Messieurs !

(Il salue.)
LEVASSEUR.

Vous pouvez parler sans gêne. Ma femme, mon fils… Ils sont tous deux au courant de la mort héroïque de votre camarade.

MADAME LEVASSEUR.

Vous étiez son ami, Monsieur ?

LE SOLDAT.

Intime. Même régiment, même classe.

MADAME LEVASSEUR.

Asseyez-vous, Monsieur, vous serez mieux.