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moi. Qu’est-ce que vous venez faire ici ? Va-t’en, je te dis, va-t’en rejoindre tes princesses… Et je te défends de m’insulter… Je suis une fille publique, oui, tu entends ?… Eh bien quoi ?
(Elle est là, le poing sur la hanche, campée et terrible.)
NEKLUDOFF.
Si atrocement que tu me parles, tu ne peux pas te figurer à quel point j’ai honte de moi-même.
LA MASLOWA.
Honte de toi-même ? Tu n’avais pas honte, hein, quand tu m’as glissé cent roubles… Tu te souviens de tes cent roubles, hein ?
NEKLUDOFF.
Tais-toi ! tais-toi !
LA MASLOWA.
J’étais une pauvre fille et tu m’as jeté ton argent sur la table… et maintenant tu voudrais encore aller avec moi !
NEKLUDOFF.
Tais-toi ! tais-toi !… Ce que j’ai dit, je le ferai.
LA MASLOWA, hagarde, dépoitraillée.
Et moi, je te dis que tu ne le feras pas.
NEKLUDOFF.
Katucha !
LA MASLOWA.
Voilà ce que je te dis, moi.