Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/215

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tral, demain, rue Taitbout… Quoi ? Ah ! c’est vous, monsieur Crouzet… Oui, je suis au courant… (Aux autres.) Taisez-vous donc, je vous en prie, mes enfants, une seconde ; je n’entends rien ; c’est sérieux… (Reprenant l'appareil.) Mon père est là-haut dans son bureau. N’est-ce pas, Paulot ?

PAULOT.

Oui.

RICHARD, continuant.

Oui, il est là-haut… Il est très occupé ce soir, il part demain pour Bruxelles… Oui, toujours en voyage… grosse affaire… nous allons avoir la concession de tous les tramways électriques… oui, notre modèle de Saint-Quentin. Ah ! c’est pour l’Assemblée générale que vous téléphonez… Eh bien, la souscription de dix mille actions est déjà prise ferme, par un groupe important… mais vous savez sur les nouveaux titres créés on en a réservé pour une souscription en espèces qui servira à doter la… (S’ interrompant.) mais taisez-vous donc, nom de Dieu !… (Il reprend.) à doter la Belge-Américaine… Maintenant si vous voulez des renseignements plus amples… Mon père, lui-même ?… Diable ! c’est que je vous dis, avant son départ… Attendez une seconde… (À Paulot.) Paulot, veux-tu lui téléphoner là-haut, s’il peut recevoir demain matin, monsieur Crouzet… (À l'appareil.) Une seconde, monsieur… Oui, nous avons quelques personnes à dîner… Vous entendez ça d’ici ?… Je vous remercie… elle va bien… Oh ! ma mère ne compte pas aller à Cannes cette année… il est si tard !