Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/327

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GEORGET.

C’est ce que j’ai failli lui répondre. Il m’a encore dit que lorsqu’on portait un nom illustre comme le mien dans les fastes de l’armée, etc., etc..

IRÈNE.

Alors, qu’as-tu répondu ?

GEORGET.

J’ai répondu que, précisément, je me conduisais comme un fils de famille doit se conduire au régiment, et que si on voulait républicaniser l’armée, j’étais décidé à m’y opposer, en ce qui me concerne, dans la mesure de tous mes moyens.

IRÈNE.

Alors, il t’a flanqué quinze jours de salle de police ?

GEORGET.

Non. Il a souri. La politique m’avait sauvé encore une fois !… Du coup, j’ai offert prudemment à dîner au margi… je me suis sauvé aux liqueurs et me voilà… Et au lieu des effusions bien naturelles que j’attendais, je reçois…

IRÈNE, (se rejetant à son cou.)

Si on peut dire ! D’abord, au fond, tu es charmant de la sorte. C’est autre chose. Tu as du chic.

GEORGET.

C’est ce qu’on me dit tous les jours dans la rue.