Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/384

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pour plus méchante que tu n’es. Je connais ton bon cœur, au fond, Madeleine. Ne discute donc pas une chose que tu as d’avance acceptée et que tu ne peux pas refuser. Tu ferais bien mieux de te décider d’un coup… et de ne pas diminuer le mérite que tu auras à pardonner, tout à l’heure.

MADELEINE.

Pourquoi ne s’adresse-t-elle pas à ton père ? Il n’est pas divorcé… Qu’ils se remettent ensemble, c’est bien simple.

RICHARD, (haussant les épaules.)

En effet, c’est simple.

MADELEINE.

On ne la recevra pas plus… mais enfin, dans un salon, on pourra ne pas s’apercevoir qu’elle est là. Ce sera déjà plus commode.

RICHARD.

Tu criailles bien inutilement.

MADELEINE.

Ma baigneuse me dit ça quand elle me donne ma douche… Je t’assure qu’on ne reçoit pas des douches de ce genre, impunément.

(Elle est à la cheminée, accoudée. Elle rage.)
RICHARD.

Eh bien ! maintenant que tu as poussé ton cri…