Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/385

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MADELEINE.

Au moins, que ceci soit bien décidé… et qu’elle le sache !

RICHARD.

Ah ! tu vois que tu as cédé de toi-même !

MADELEINE.

Qu’elle le sache ! Je ne la présenterai à personne… Elle ne viendra qu’aux heures où je voudrai… Et puis, qu’elle n’aille pas s’imaginer que je sortirai avec elle… Pas même pour des courses.

RICHARD.

Entendu… On ne vous rencontrera pas ensemble.

MADELEINE.

Ce n’est pas seulement à cause des gens qui la connaissent… mais je ne voudrais pas qu’on me rencontre avec une personne qui marque aussi mal… Elle est maquillée comme une cocotte, ta mère… et fagotée !… À son âge !

RICHARD.

Oh ! si tu la voyais, tu ne la reconnaîtrais pas, va… Elle a bien changé, la pauvre vieille !…

MADELEINE.

Changée ? Ce chapeau !…

RICHARD.

Quel chapeau ?

MADELEINE.

Ce chapeau de roses qu’elle porte.