Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/61

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LE MARCHAND, se levant.

Pardon, monsieur le président, je demande la permission de marcher un peu, si ça n’est pas contraire à la loi… je parlerai tout de même… C’est mon docteur qui me le conseille… Moi, je ne suis pas fait pour rester assis toute une journée.

LE PRÉSIDENT.

À votre aise, Baklachov.

LE COMMIS.

Ce qui est sûr, c’est que la bague de la victime était en possession de la Maslowa… Ça, c’est un fait.

LE MARCHAND, tout en déambulant de long en large.

Mais elle nous l’a bien expliqué. Le marchand lui avait donné la bague. Smielkow prend cette femme. Il la trouve gentille (Riant.) et, entre nous d'ailleurs, il aurait pu plus mal tomber !… pas bête, le gaillard ! Il avait, ma foi, choisi un beau brin de fille.

LE COMMIS, pincé.

Vous n’êtes pas difficile.

LE CAPITAINE, froidement.

N’insistez pas.

LE COMMIS.

Permettez.