Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/208

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SAINT-VAST.

Elle est charmante, votre amie, Madame de Rinck.

POLICHE.

Oui, oui… c’est une bonne fille.

BOUDIER.

Charmante, enjouée, en même temps que distinguée…

POLICHE.

Oui, oui… c’est une bonne fille. Mais je vous recommande surtout le couple Laub… N’est-ce pas qu’ils sont délicieux ?

SAINT-VAST.

J’ai remarqué qu’ils se taquinaient tout le temps… comme des gens qui s’adorent.

POLICHE.

Eux ! ils ne peuvent pas se sentir… une haine atroce les réunit.

SAINT-VAST.

Ah bah !… Voulez-vous le savon ?

POLICHE, (prenant sa place à la fontaine, tandis que Saint-Vast s’essuie les mains.)

Merci !… Lui, c’est le gros marchand de perles de la rue Auber, retiré d’ailleurs… Vous ne connaissez pas ? Très célèbre pourtant. Elle était sans le sou… Il s’est laissé mettre le grappin complètement… et il l’a épousée… Ça lui a valu de se brouiller avec tous ses parents, une vaste colonie d’israélites… Elle est très intelligente, je ne sais pas si vous avez remarqué… lui, a une peur hor-