Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/232

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THÉRÉSETTE, (à Saint-Vast.)

Je ne suis pas curieuse… mais à laquelle faites-vous la cour… Tout le temps de la promenade, j’ai cru à Rosine, et maintenant c’est à Pauline.

SAINT-VAST.

Comme c’est indiscret ce que vous me demandez-là !… C’est à Thérèse Du… comment vous appelez-vous, déjà ?

THÉRÉSETTE.

Oh ! moi, vous perdriez votre temps, je vous avertis… Je suis une petite femme bien sage… fidèle à celui que j’aime… Mon ami est un peintre mondain très connu, vous savez, Rolsini, le peintre des femmes tordues.

SAINT-VAST.

Ah oui !… Fait les femmes du monde, l’avenue du Bois, et les grands yachts… Connais !…

THÉRÉSETTE.

Soyez poli, vous, dites donc ! Eh bien, nous formons un excellent petit ménage, en tout cas. Je vous remercie de vos offres de service, mais moi, il n’y a rien de fait.

SAINT-VAST.

Est-ce à dire que vos amies ?…

THÉRÉSETTE.

Oh ! ce ne sont pas des choses à dire…

SAINT-VAST.

Ce sont plutôt des choses à faire… je comprends.