Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/288

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ROSINE.

Attends. Permets-moi, avant de t’en aller… je t’avais préparé pour ta fête un petit bibelot. Je n’osais pas t’en parler à cause du retard que j’y ai mis, mais puisque tu es venue… tu vas le remporter…

(Elle lui donne le paquet que vient d’apporter Augustine.)
MADAME LAUB.

Oh ! mais tu as fait des folies !… Tu es mille fois trop bonne !

ROSINE.

Ne me remercie pas… c’est la moindre des choses.

MADAME LAUB.

Tu permets que je t’embrasse ?

ROSINE.

Très volontiers… (Elles s’embrassent.) Seulement, ne défais pas le paquet ici. J’aime mieux quand tu seras rentrée chez toi…

MADAME LAUB.

C’est une surprise ?

ROSINE.

Oh ! une toute petite surprise… bien modeste… mais tu verras, je crois qu’elle te fera plaisir !

MADAME LAUB.

Venant de toi, cela ne m’étonne pas… Tu as toujours des idées charmantes…