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je te bécote à mort. Tiens ! tiens, encore,… ma grande… ma grande chérie !… (Il l’embrasse à tour de lèvres. Elle s’abandonne à lui, de tout son petit corps, pressé et câlin.) Ma chose !… mon tout !… mon petit dieu !…



Scène XI


Les Mêmes, AUGUSTINE, MONSIEUR ET MADAME JOURDEUIL

Augustine entre.
AUGUSTINE.

Monsieur et Madame Jourdeuil qui viennent dîner.

ROSINE, (fait signe à Augustine de faire entrer, et, à Poliche, qui se détachait d’elle.)

Ne bouge pas… puisqu’on inaugure ! Tu es le maître de la maison.

POLICHE.

C’est vrai ? Maintenant je peux t’embrasser à la face du monde ? C’est sûr ?… Tiens ! Et aïe donc !… Faites entrer les Jourdeuil ! (Il se remet à la couvrir de baisers.) Et d’une, et de deux !… Ça va bien, mon vieux Jourdeuil, je te demande pardon, je suis à toi, dans un instant…

(Et sans bouger, ils continuent de s’embrasser, en riant aux larmes, durant que les Jourdeuil apparaissent.)