Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 6, 1922.djvu/174

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toutes les hypocrisies avec le frère ; il s’occupait aussi de mes premières amours, il me ménageait des entrevues… Ah ! vous ne le connaissez pas, cet homme-là, vous ne savez pas encore ce dont il est capable, et c’est vous qui le défendez ! Pourtant, qu’il nous rende notre enfant, qu’il nous la rende et je le laisserai tranquille.

FANNY.

Eh bien, commencez par exécuter ce projet et partez.

GASTON.

Non…

FANNY.

Si.

GASTON.

Le lâche… Le lâche !… C’est vous qu’il a chargée de cette mission !… Il est là, verrouillé, ils sont là, tous les deux, à côté… C’est abject… (Criant.) Lâche ! Lâche ! Mais sortez donc !… Osez donc une fois vous montrer… L’homme capable de faire ce que vous faites, de s’abriter derrière les femmes, et qui utilise jusqu’à leurs terreurs, cet homme n’est même pas digne d’être souffleté… Vous entendrez au moins ma voix !… Lâche !… (La porte s’ouvre. Armaury entre.) À la bonne heure, au moins !…



Scène V


ARMAURY, FANNY, GASTON, puis DIANE

FANNY, (un cri.)

Ne sors pas ! Prends garde !

ARMAURY.

Eh bien ! Qu’est-ce que c’est ? Vous vous per-