Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 6, 1922.djvu/253

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L’ANGLAIS, (riant.)

Oh ! oui !… Oui… Mal… Petit peu… Petit peu…

ADRIENNE, (empressée.)

Vous n’avez pas fait de tennis aujourd’hui à cinq heures ? On ne vous a pas vu. Tennis !

(Elle explique du geste.)

L’ANGLAIS, (hésitant, et montrant le ciel par la fenêtre avec un doigt.)

Rain !

ADRIENNE.

C’est vrai, il pleut… (À Rosette.) Quel sale pays, figure-toi, ma chère, on ne peut même pas sortir !… Vous cherchez peut-être le journal ?

(Elle lui tend vivement le journal qu’elle tient à la main.)
ROSETTE, (bas.)

Tu es bête… C’est un journal français.

ADRIENNE.

Qu’est-ce que ça fait !

L’ANGLAIS.

Non… J’ai… Thank you

(Il s’installe à une table.)
ADRIENNE, (à Rosette.)

Quelle idiotie, tout de même, de ne pas savoir l’anglais… Moi à qui on n’a appris que l’allemand. Ce n’est pas de veine…

ROSETTE.

Ta mère ne pouvait pas prévoir !

ADRIENNE.

Regarde comme il est correct, élégant… Ce