Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/109

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MAURICE, (l’interrompant.)

Dans quel état était maman, ce matin ?

RAYMOND.

Elle n’a rien mangé. Une pomme de Canada, une tasse de café…

MAURICE.

Elle était déjà partie quand tu es venu ici ?

RAYMOND.

Oui, oui ! Elle a pris l’auto. Peut-être qu’elle a été à la séance de la Chambre ?

MAURICE, (songeur.)

Je ne crois pas. Ça ne ressemblerait pas à maman !… Enfin, on verra… Tout va de mal en pis.

RAYMOND, (prenant les vestons.)

Je range ?

MAURICE.

Donne à Nathalie.

RAYMOND.

Nathalie !… J’ai toujours envie de l’appeler Naphtaline, ta bonne… (Il lui remet les vestons. Il regarde sa montre, et renifle.) L’heure approche.

MAURICE.

C’est risqué de l’avoir fait venir ici, hein ?

RAYMOND.

Oh ! avec les demoiselles d’aujourd’hui !… Elle est sage, mais c’est la fille de Rantz, tout de même… On la laisse plutôt libre… Bride sur le cou…

MAURICE.

Nous avons commencé par fixer le rendez-vous