Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/233

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RANTZ.

Ne te contracte pas ainsi, allons… C’est simple comme bonjour. Je vais te laisser avec lui… Pose-lui la question en toute franchise, mais, par exemple, sans aucune littérature, sans aucune question préalable. Dis-lui : voilà ce qu’on t’offre… et attends. Je tiens le pari.

LIANE.

Ah ! dans ces conditions, si cet avenir lui sourit… L’offre de ta part, n’est-ce pas ?

RANTZ.

Parbleu ! Je ne m’en vais pas d’ailleurs de chez toi. Je descends simplement au rez-de-chaussée ; je vais en profiter pour faire comparoir mon vieil ami Raymond, durant ce temps. Il s’attend à une bûche terrible. !

LIANE.

Quelles sont tes intentions ? Tu sais qu’il m’est très utile…

RANTZ.

Ce que je vais faire ? Je vais l’augmenter !

LIANE.

Quel homme !

RANTZ.

N’est-ce pas ?

LIANE.

Tu as bien le sourire le plus communicatif, le plus entraînant que je connaisse. Quel admirable général tu aurais fait !

RANTZ.

Allons, bon ! Ministre ne lui suffit plus, je passe à l’armée ! Hélas ! je ne suis pas plus né pour être général que pour être ministre ! Je suis né amant