Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/234

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et je mourrai sans doute amant ! Pas même Napoléon… Boulanger !… Donne-moi tes mains !… Amis ? Amants ? Amis ?…

LIANE.

Les deux ! Je veux tout… et encore plus !…

(Il lui embrasse le poignet.)
RANTZ.

À tout à l’heure ! Si tu as besoin de ma présence, n’hésite pas à m’appeler. (Il montre le bouton.) Ma sonnerie habituelle… ma fanfare de zouave… ou viens me rejoindre en bas. (Il se retourne.) Et tu vas voir le sourire épanoui de ton fils ! Prépare-toi. (Il sonne pour appeler la femme de chambre.) Il y avait longtemps que je n’avais parlé à ce bon Raymond ! Ça me manquait !… J’ai même rapporté de Grenoble une montre en or émaillée, ancienne… que je destinais à mon secrétaire… Je vais la coller à Raymond.



Scène II


LIANE, puis AUGUSTINE

(Au bout de quelques instants, la femme de chamhre entre par l’autre porte.)
LIANE.

Oui, oui, faites entrer.

(La femme de chambre ressort. Liane s’installe à la coiffeuse, se met activement du rouge, de la poudre, s’avive les ongles, pour que son fils la trouve dans une occupation naturelle.)