Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/289

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MADAME DE CHEVRIGNY.

Mais certainement, il faut les empoter, et moi, les fleurs qu’on empote toute l’année… Vous savez, je suis pour la nature libre.

DARNIS.

Voilà le porto…

(Émilie est sortie après avoir, à gauche, déposé le plateau.)
ALLARD, (pouffant.)

Mes enfants, nous avons exagéré l’incohérence, il me semble !

MADAME DE CHEVRIGNY.

Le fait est que si elle n’a pas compris !

(Ils rient tous.)
ARNOULD.

En voilà une, tenez, qui pourrait fournir des renseignements sur le passé de la maîtresse de la maison… et jour par jour.

ALLARD, (s’approchant de la table.)

Si jamais elle réécrit les mémoires d’une femme de chambre ? Prenons le thé… Je sus…

MADAME DE CHEVRIGNY.

Une seconde, Monsieur…

ALLARD.

Mes enfants ! L’heure file. Nous sommes d’accord. Il serait peut-être temps de nous distribuer les répliques… Hein ? qui se charge de Roméo ?

MADAME DE CHEVRIGNY, (souriant.)

Mais on se le partage… (Aux autres.) Vous vous chargez de l’objection de fortune !… Ça regarde entièrement la famille.