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ACTE II

La scène représente, vu de biais, un petit salon avec, à gauche, une loggia à balcon, donnant, au premier étage, sur une salle de concert, dans un hôtel particulier… Cette loggia est surélevée par une sorte de perron à double escalier, il y a cinq marches, plates et grandes, à chaque évolution de l’escalier. Au milieu des deux rampes, par conséquent, en dessous même du palier de la loggia, est disposé tout un coin intime de repos, comportant un meuble divan adossé au mur, une table de lecture, deux fauteuils, et ce coin est comme encastré dans la double évolution des rampes anciennes de fer forgé de la loggia. En sorte que toute cette partie du décor, vue de biais, est assez avancée en scène. La loggia qui, extérieurement, fait ventre sur la salle de concert, est ornée d’un balcon ancien en bois sculpté. À l’aplomb du mur intérieur, sur le palier, les portes vitrées de la loggia sont à coulisses. Mais elles comportent de chaque côté deux grosses retombées de tapisserie ancienne (très simples, en verdure), qui coulissent à la main.

De l’autre côté du théâtre, à droite, une vasque de marbre, entièrement fleurie d’azalées, est attenante au mur. Cette vasque n’est composée que d’une coquille et d’un pied représentant un dauphin. Au-dessus de la vasque, à hauteur d’homme, est encastrée dans le mur une glace cintrée. De chaque côté de la vasque, deux grands fauteuils à haut dossier vénitien. Cette partie du décor forme un petit avancement, une saillie murale.

Au fond de la pièce, qui n’est pas profonde, une petite porte, comprise dans la boiserie générale, qui donne sur le palier d’un petit escalier intérieur, lequel conduit au rez-de-chaussée et, par conséquent, communique avec la salle de concert.

À droite de la pièce, c’est-à-dire sur le mur qui va du caisson de la vasque à la petite porte en boiserie, une porte, au contraire assez grande, donne sur la galerie intérieure de l’hôtel, au premier étage.

Toute la décoration murale et architecturale de la pièce est Renaissance italienne. Plafond peint, par contre, dans le goût du XVIIIe siècle vénitien, à la Tiepolo.