Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/99

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MALOUTE.

Mais qu’est-ce qu’il a à en vouloir ainsi à ce Monsieur Rantz ? Il le boufferait !

ALINE.

Tu n’as pas entendu, il y a un instant, tout ce qu’il a dit ?

MALOUTE.

Si tu crois que j’ai écouté !… Je n’y comprends rien !

ALINE.

Tu n’as pas vu comme il s’emballait ?

MALOUTE.

Ah ! si, j’ai bien vu, parce que c’est le seul moment où il m’a lâché le pied sous la table.

ALINE.

Il paraît qu’il a aidé Rantz dans un coup douteux, autrefois. Rantz a failli être disqualifié, mais il a échappé, parce qu’il est très puissant. Mais c’est un des premiers qui a fait du dopping. On a fermé les yeux… seulement le jockey, depuis lors, n’a pas pu courir en France, et il est entraîneur, et grainetier… Mets le paletot du chien.

(Elles prennent le chien bull qui erre sur le balcon.)
MAURICE.

Ça y est !… C’est le triomphe, après ça !

RAYMOND.

Combien de majorité ?

MAURICE.

Écrasante… Quatre cent cinquante voix !