Page:Batteux - Les Beaux-Arts réduits à un même principe.djvu/242

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Il y en a une troisiéme sorte qui peut porter le nom d’ode philosophique ou morale. Ce sont celles où le poëte épris de la beauté de la vertu, ou effrayé de la laideur du vice, s’abandonne aux transports de l’amour ou de la haine que ces objets font naître. Fortune, dont la main couronne les forfaits les plus inouis, du faux éclat qui t’environne serons-nous toujours éblouis ? Etc. Enfin la quatriéme espèce ne doit éclore que dans le sein des plaisirs : elle peint les festins, les danses & les ris. Telles sont les odes anacréontiques, et la plûpart des chansons françoises. Toutes ces espèces, comme on le voit, sont uniquement consacrées au sentiment. & c’est la seule différence, qu’il y ait entre la poësie lyrique