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- Je vois encor nos vieilles mères
- Sourire en contemplant nos jeux !
MANUELITA.
- Ces jeux qui charmaient leur vieillesse
- Seront désormais superflus !
- Si sur nous veille leur tendresse,
- Elles ne nous souriront plus !
MIGUEL.
- Mais écartons ce triste souvenir
- Et, dans ce jour, ne songeons qu’au plaisir
- De nous revoir après une si longue absence !
- Près de vous, je crois être aux jours de mon enfance.
- Au son du tambourin, nous courions à la danse…
ENSEMBLE.[1]
MIGUEL.
- Après une si longue absence, etc.
MANUELITA.
- Quand au berceau de son enfance, etc.
MIGUEL.
Donnez-moi donc des nouvelles de mes camarades… Estévan est-il toujours ici ?
MANUELITA.
Oui, toujours…
MIGUEL.
Et Fernandez ?… et Diaz ?… et Domingo ?…
MANUELITA.
Ils sont tous ici… excepté ce pauvre Pepito !
MIGUEL.
Ah ! oui… je sais… il est soldat…
MANUELITA.
Qui donc vous l’a appris ?
MIGUEL.
Lui-même… il m’écrit souvent… J’ai encore reçu de ses nouvelles il y a huit jours…
MANUELITA, vivement.
Et elles étaient bonnes ?…
MIGUEL.
Très bonnes.
MANUELITA.
Ah ! tant mieux… Si vous saviez combien je… on était
- ↑ Manuelita, Miguel.