Page:Battu, Moinaux - Pépito.pdf/28

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MIGUEL.

Comment ?… Par mon respect… Car, voyez-vous, je vous respecte et je vous aime !… J’avais cru n’avoir pour vous qu’un caprice passager… je me trompais, je le sens là. Du moment où je vous ai revue, vous m’êtes entrée tout droit au cœur, et l’amour…

MANUELITA.

Encore !…

MIGUEL.

Oh ! mais cette fois, ne craignez rien… L’amour dont je vous parle maintenant, vous pouvez en entendre l’aveu ; car je n’ai qu’un désir, qu’un rêve, qu’une ambition… c’est que vous consentiez à devenir ma femme !

MANUELITA.

Votre femme !

MIGUEL.

Puis-je vous prouver mieux la sincérité de mon repentir, Manuelita ?… Ne me pardonnerez-vous pas ?

MANUELITA.

Si, Miguel, si, maintenant ; je vous crois et je vous pardonne…

MIGUEL.

Bien vrai !…

MANUELITA.

Vous retrouverez en moi l’amie que vous aviez perdue un instant ; je redeviens votre sœur, comme vous disiez ; mais votre femme… c’est impossible.[1]

MIGUEL.

Oh ! ciel ! Mais pourquoi ?

MANUELITA.

Pourquoi ?

MIGUEL.

Vous en aimez un autre, peut-être ?

MANUELITA.

Souvenez-vous… Ces lettres de votre ami…

MIGUEL.

De Pepito ?… Eh bien ?…

  1. Manuelita, Miguel.