Page:Battu, Moinaux - Pépito.pdf/33

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par la poste en revenant. J’y ai trouvé le courrier qui m’attendait pour me remettre une lettre.

MIGUEL, impatienté.

Mais encore une fois, qu’est-ce que tout cela nous fait ?

VERTIGO.

Comment, ce que cela te fait ? Je ne te l’ai donc pas dit ? La lettre est pour toi !

(Ici, la musique commence.)

MIGUEL.

Pour moi, où est-elle ?

VERTIGO.

Dans mon sac…

MIGUEL.

Donne-là donc ?

VERTIGO.

La voilà !

MIGUEL, prenant la lettre.

(À part.) De Cadix ! c’est sans doute de ce brigand… de ce cher Pepito… (Il ouvre.) Ah ! mon Dieu !… Qu’ai-je lu !…

MANUELITA.[1]

Qu’avez-vous donc, Miguel ?

MIGUEL.

Moi ? Rien… rien, señorita… (À part.) Ah ! pauvre fille !… Comment lui apprendre ?… Je n’en aurai jamais le courage !

MANUELITA, à Vertigo.

Qu’est-ce donc que cette lettre ?

VERTIGO.

Je ne sais pas !… C’est une lettre de Cadix.

MANUELITA.

De Cadix !… Ah ! mon Dieu !… On vous y parle de Pepito ?…

MIGUEL.

Eh bien ! oui…, c’est la vérité !

MANUELITA.

Que vous y dit-on ? Parlez !…

MIGUEL.

Je n’ose pas vous l’apprendre…, tout ce que je puis vous dire, c’est que je ne pars plus…

  1. Miguel, Manuelita, Vertigo.