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il fût possible d’atteindre une plus grande hauteur. La résistance de la corde à la traction doit être proportionnelle à la surface du cerf-volant. Le rapport entre son poids et la dimension du cerf-volant ne pourra donc varier que dans des limites très étroites. Heureusement que l’on a trouvé un moyen ingénieux de tourner la difficulté. Le journal la Nature, du 16 juillet 1887, contient un article sur les cerfs-volants, de M. Colladon, qui donne ce moyen. On lance un premier cerf-volant ; lorsqu’il a entraîné la quantité de corde qu’il peut porter, on attache l’extrémité de celle-ci au dos d’un second cerf-volant, qui s’élève à son tour et qui augmente la hauteur du premier de toute celle qu’il peut atteindre lui-même. On continue ainsi pour un troisième, pour un quatrième cerf-volant. M. Colladon, qui se livrait à des expériences sur l’électricité atmosphérique, affirme avoir atteint, avec trois cerfs-volants, trois cents mètres d’élévation. Nous avons répété nous-même ces expériences, et nous pouvons pleinement confirmer les résultats obtenus par M. Colladon. Le moyen d’attache le plus convenable de la corde au dos du cerf-volant, et que M. Colladon a négligé de mentionner, nous a semblé devoir être une bride simple, placée symétriquement à celle qui sert à sa manœuvre. Nous ferons observer qu’en usant d’un tel système de