Page:Baucher - Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes, Dumaine, 1874.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 9 —

nable, si la force est harmonisée par rapport au mouvement à exécuter. Il ne peut donc ni préparer la position[1] ni la corriger, ni, par conséquent, atteindre le but qu’il s’est proposé, améliorer l’équilibre naturel du cheval en le rendant léger dans tous ses mouvements. Le sentiment se développe par l’exercice ; l’essentiel est de suivre la progression que j’indique et de se pénétrer de la vérité du principe dont un seul mot exprime les conséquences : « Équilibre ou légèreté. »




De la bouche du cheval.


Le langage a été donné à l’homme pour dissimuler sa pensée, a dit le prince de Talleyrand. Plus loyal que l’homme, le cheval ne peut pas dissimuler ses impressions. Est-il content de son cavalier, il lui témoigne sa satisfaction par la mobilité moelleuse de sa mâchoire. Surprend-il une faute, un oubli (le meilleur cavalier peut se tromper), l’ami fidèle semble s’attrister ; il perd sa légèreté, son enjouement ; si le cavalier comprend cet avis donné

  1. On entend par position la disposition du poids et de la force du cheval par rapport à chaque mouvement qu’il doit exécuter.