Page:Baucher - Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes, Dumaine, 1874.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 48 —

vertu du principe qui oppose les forces au poids dans l’ordre naturel, la nature a donné une si grande puissance aux muscles postérieurs du cheval qui doivent, aux différentes allures et surtout au galop, non-seulement recevoir le poids de l’avant-main, mais encore projeter toute la masse en avant. Dans le reculer, cette distribution du poids induit souvent en erreur le cavalier inexpérimenté. Il s’imagine que le mouvement rétrograde est produit par le déplacement total du poids par les forces, tandis qu’il n’est dû qu’au reflux des forces impulsives, qui, refoulées par une opposition de main, n’ont entraîné avec elles qu’une partie du poids. Aussi, bien que le cheval recule, l’avant-main se trouve souvent surchargé d’un poids comparativement énorme. D’où il suit que le mouvement est irrégulier, jusqu’à ce que l’écuyer, revenu de son erreur, ait su alléger l’avant-main de manière à équilibrer le poids et les forces. Les moyens d’atteindre à ce but seront donnés ultérieurement. Alors nous appellerons l’attention du lecteur sur l’emploi des aides, que la pratique seule peut rendre judicieux.

Les exercices précédents à l’aide de la cravache, tels que : porter le cheval en avant, les commencements de ramener et de reculer, seront suivis, toujours à l’aide de la cravache, soit des pas de côté, soit des pirouettes ordinaires ou renversées.

Pour les pas de côté, la main, en se soutenant,