Page:Baude, Fragments d'histoire ou Hier et aujourd'hui à la faveur d'une promenade dans les rues et aux environs de Fort-de-France, Imprimerie officielle Fort-de-France, 1940.djvu/33

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l’origine l’œuvre avait été confiée à la sœur Isabelle et ensuite au Frère Gérard.

De la maison qui occupait le terrain antérieurement l’on a conservé la pierre qui est au-dessus de l’entrée et qui porte le millésime de 1811.

Au n° 20, l’hôtel du Conseil général, où était précédemment une Loge Maçonnique.

N° 22. — Inspection du Travail et Service de conditionnement des bananes.

Le Consulat général de Panama, n° 32.

C’est dans la rue Amiral de Gueydon, et près du Carénage, que la Compagnie générale transatlantique établit sa première agence.

Aux nos 70 et 72 ont été deux grands immeubles qui étaient bornés aussi par la rue Lazare Carnot et qui avaient été légués aux pauvres de Fort-de-France par l’abbé Bouvier, ancien curé de la Ville, décédé à Genève en 1887.

Le grand hôtel Ivanès ou l’hôtel du Vénézuéla a occupé ces maisons qu’un récent incendie a détruites.

Deux présidents de la République du Vénézuéla s’y arrêtèrent : Gusman Blanco et Castro, celui-ci après sa chute du pouvoir.

« On voyait dans le salon de l’hôtel Ivanès un petit homme sec, au teint olivâtre, coiffé d’un bonnet de velours et chaussé de mules garnies de pierres précieuses. Il avait toujours un journal à la main et souvent il froissait le papier avec rage[1]. »

C’était Castro. Il fut décidé qu’il serait expulsé de la Martinique, mais il refusa de s’embarquer et c’est manu militari que, placé sur une civière, il a été transporté de l’hôtel au courrier, à 21 heures.

N° 74, le Consulat de la République Dominicaine.

  1. Sur le chemin de la Vie Martiniquaise, par M. Paul Boye, p. 100.