Page:Baudeau - Première Introduction à la philosophie économique.djvu/23

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Je dis École philosophique, dans [5] le même sens qu’on a dit École de Zenon, de Pythagore, du Confucius Chinois. J’espere, pour le bonheur des hommes, que celle des Économistes n’aura pas de moindres succès. Honoré des bontés particulières de ces premiers maîtres, je n’ai rien tant à cœur que de répandre le plus qu’il est possible la connoissance de leurs Principes. Ils forment une vraie Science, qui ne le cède peut-être pas à la Géométrie même, pour la conviction qu’elle porte dans les ames, et qui surpasse certainement toutes les autres par son objet, puisque c’est le plus grand bien-être, la plus grande prospérité de l’espèce humaine sur la terre.

C’est dans cette vue, que je me suis proposé de publier successive[6]ment quelques Ouvrages élémentaires pareils à celui-ci. Le succès du premier essai me décidera sur la suite de l’exécution.

Voici l’objet du premier Traité que je mets à la tête de tous les autres, parcequ’il contient les définitions fondamentales et même en quelque sorte le résumé général, ou le coup d’œil presque universel de la Doctrine économique.

Les Sociétés policées, surtout les Empires vastes et florissants, offrent un spectacle si grand et si varié d’êtres de toute espèce, qu’ils semblent former l’objet le plus compliqué dont l’esprit humain puisse s’occuper, le plus impossible à réduire par analyse à quelques principes simples, faciles à démêler et à calculer.

[7] Les Philosophes Économistes pensent au contraire qu’il est très aisé de distinguer, un petit nombre de premiers Éléments, dont la combinaison forme les plus grands