Page:Baudelaire - Œuvres posthumes et correspondances inédites, 1887.djvu/125

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[1]Note sur les plagiats. — Thomas Gray. Edgar Poe (2 passages). Longfellow (2 passages). Stace. Virgile (tout le morceau d’Andromaque). Eschyle. Victor Hugo.



Le recueil des projets de préface pour les Fleurs du mal se termine par l’ébauche informe d’une pièce de vers qui eût fait partie de la même édition, comme le prouve le passage suivant d’une lettre de Baudelaire à Poulet-Malassis (juillet ou août 1860) : « Je travaille aux Fleurs du mal. Dans très peu de jours, vous aurez votre paquet, et le dernier morceau, un épilogue adressé à la Ville de Paris, vous étonnera vous-même, si toutefois je le mène à bonne fin (en tercets ronflants). »

Le poète n’ayant pas réussi à rendre sa pensée avec son habituel talent, la pièce fut abandonnée et l’idée première en fut reprise dans le sonnet, intitulé Épilogue, qui termine les Petits poèmes en prose (Œuvres complètes, t. IV) Nous avons pensé que cette esquisse, tout imparfaite qu’elle est, méritait d’être citée, ne fût-ce que comme spécimen de la façon dont le peintre des Tableaux parisiens couvrait sa toile, avant d’attaquer le détail de ses peintures d’une perfection si raffinée.



Tranquille comme un sage et doux comme un maudit,

J’ai dit :

Je t’aime, ô ma très belle, ô ma charmante…

 Que de fois…

Tes débauches sans soif et tes amours sans âme,
  1. Cette phrase semble se rapporter à la dernière ligne de la seconde préface. C’est une liste des imitations que Baudelaire a faites des poètes dont il cite les noms.