Page:Baudelaire - Les Fleurs du mal, Conard, 1922.djvu/17

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AVERTISSEMENT.

Le présent volume reproduit, soigneusement revu, le texte de l’édition des Fleurs du Mal, dite définitive, publiée un an après la mort du poète et troisième en date (1868), dont on a retranché, pour les placer en appendice, le sonnet À Théodore de Banville et Le Calumet de Paix, et, pour les rendre aux Épaves données plus loin in extenso, les pièces empruntées à ce recueil par l’éditeur posthume.

Voici les raisons qui ont déterminé cette distribution dès matières : il n’y a point de doute que le texte de 1868 ne soit fort défectueux sous le rapport typographique ; mais des coquilles engendrant des non-sens, si nombreuses qu’on les rencontre, ne sauraient infirmer la valeur de la dernière leçon, dès lors que celle-ci apparaît authentique. Or, dès longtemps avant sa mort, Baudelaire avait préparé une troisième édition des Fleurs du Mal ; sa correspondance mentionne expressément un exemplaire de la deuxième, à cette fin remanié, et l’existence de cet exemplaire « tout prêt » est