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l8 : > CI ! ARLES BAUDELAIRE

est évident que J’aurais pu tout renvoyer après- demain, et cela aurait pu partir dimanche.

Autre histoire : tâchez donc de carotter pour moi à Edouard Houssaye toutes les images de Méryon (vues de Paris), bonnes épreuves sur Chine. Pour parer notre chambre, comme dit Dorine. Il est évident qu’il ne faut pas les portera mon com- pte, car je pourrais aussi bien les acheter. Mainte- nant qu’on m’a pardonné toutes mes lenteurs, je présume que ce n’est pas une entreprise très diffi- cile.

Dans les premiers jours de Mars, je vais aller à Paris, avec un paquet monstrueux pour Morel : Le Corbeau, avec le fameux commentaire, la Méthode de composition, qui vous fait tant horreur ; un article sur la peinture espagnole (les dernières emplettes ; mais, quoiqu’il ait déjà imprimé xfaehjtt^ quelque chose là dessus, c’est acceptable), et quel- ques Poèmes nocturnes. Je vous demande mille pardons de tant vous parler de moi. Il est naturel que j’aie besoin de bavarder. D’ailleurs, c’est rare, et ici je désapprends à parler. Je suis en forte cor- respondance avec Malassis qui, à son dire, a été reçu triomphalement à sa rentrée. C’est la famille romaine, me dit-il.

Pour vous qui me l’avez peint rêvant de nouveaux scandales, pendant qu’on préparait les verges, vous m’avez fait bien rire.

Et vous, que faites-vous ? Comment vous portez- vous ? Il fait bien froid, on me dit qu’il fait chaud. Il fait positivement moins froid qu’à Paris,