Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/346

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'à ! \2 CHAULES JiAUDliLAIiU :

ainsi que la suppression totale de tous les poèmes en prose. Ce n’est pas là ce qui m’est le plus désa- gréable ; comme vous le devinez, c’est le reproche que vous croyez, sans doute, pouvoir me faire.

Je considère la chose en soi comme légère, et je n’en ai deviné la gravité, que quand M. R me l’a présentée dans ses rapports avec le procès. Je ne me sentais pas coupable du tout, et je vous trans- mets littéralement ce que je lui ai répondu :

I. — La revue en question tirait à 5oo, et ne vendait que cent numéros. Publicité nulle.

2. — Plusieurs de ces morceaux (combien ? je ne sais pas) ont été remaniés, et même transfor- més (dans quelle proportion, je ne puis pas vous le dire maintenant, puisque je n’ai, sous les yeux, ni mes feuilletons, ni la Revue fantaisiste). Mais vous pourrezjuger detout cela, par vous-même, car je vais chercher le numéro de la revue ; je vous le transmettrai immédiatement, et vous comparerez.

3. — Je voulais donner au lecteur une idée complète de l’ouvrage, dans son ampleur, ouvrage conçu depuis longtemps, et, avant d’entremêler quelques morceaux anciens, j’ai consulté deux ou trois de mes amis qui m’ont dit que mes scrupu- les seraient puérils, quand même je ne remanie- rais pas, surtout avec une aussi grande quantité de morceaux nouveaux, et les morceaux anciens, si rares, n’ayant reçu qu’une publicité aussi res- treinte.

J’aurais dû vous consulter vous-même, ^ico, n’est qu’à vous seul que je dois des excuses.