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LETTRES — 1864 379

C’est énorme, n’est-ce pas ? Gependantje prends Mitre bienveillance au mot, à une condition seu-

îient, une condition qui vous fera rire, car rien ne s’opposera à ce que je viole cette condition, et je vous ai fait beaucoup de promesses que j’ai tou- jours violées : c’est qu’à partir du jour où je serai chez moi, à Honfleur, vous ne m’enverrez que stric- tement 00 fr. par mois, et que ce régime sera maintenu, indéfiniment si je le veux, mais au moins jusqu’à ce que je ne vous doive plus rien, et que toutes mes avances (anciennes ou nouvel- les) soient complètement remboursées. Alors, vous m’avertirez. Oui sait ? je tiendrai peut-être cette parole-là.

Quant à payer mes dettes, quant à refaire une petite fortune, très petite, comme il convient à un homme qui n’aimeque la liberté, hélas ! il estencore

tp tôt pour parler de cela.

Je résume : aussitôt que je reçois de l’argent de

us,jepaie tout, ici ; je fais trois promenades, coup

r coup ; je repars pour Paris ; je n’y reste que le temps nécessaire pour voir mon agent, tietzel, Mi- ,hnl et Vilieniessdnt ; ei ie retourne à Honfleur, où

ferai mon séjour habituel, sauf des excursions, à

figue date, à Paris, de huit ou dix jours.

J’ai encore quelque chose à ajouter, assez impor- tant : vous allez recevoir cette lettre, demain matin,

iidredi i/j. Pouvez-vous, non seulement me ré- pondre avant 5 h., mais aussi mettre dans votre lettre une somme quelconque, comme 5oo fr. ? Je tremble d’être indiscret. Personne n’a jamais looofr.