cœur ! Quelle femme pourrait vous remplacer
jamais ? Je n’ose solliciter une visite, vous me la
refuseriez. Je préfère attendre.
J’attendrai des années, et, quand vous vous verrez
obstinément aimée, avec respect, avec un désintéressement
absolu, vous vous souviendrez alors que
vous avez commencé par me maltraiter, et vous
avouerez que c’était une mauvaise action.
Enfin, je ne suis pas libre de refuser les coups
qu’il plaît à l’idole de m’envoyer. Il vous a plu de
me mettre à la porte, il me plaît de vous adorer.
C’est un point vidé.
15. Cité d’Orléans.
La personne pour qui ces vers ont été faits, qu’ils lui plaisent ou qu’ils lui déplaisent, quand même ils lui paraîtraient tout à fait ridicules, est bien humblement suppliée de ne les montrer à personne. Les sentiments profonds ont une pudeur qui ne veut pas être violée. L’absence de signature n’est-elle pas un symptôme de cette invincible pudeur ? Celui qui a fait ces vers, dans un de ces états de rêverie où le jette souvent l’image de celle qui en est l’objet l’a bien vivement aimée, sans jamais le lui dire, et conservera toujours pour elle la plus tendre sympathie.
- Ta tête, ton geste et ton air
- Sont beaux comme un beau paysage ;
- . . . . . . . . . . . . . . . . .