Page:Baudry - Contes choisis des frères Grimm.djvu/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
100


LES DUCATS TOMBÉS DU CIEL.


Il était une fois une petite fille dont le père et la mère étaient morts. Elle était si pauvre qu’elle n’avait ni chambre ni lit pour se coucher ; elle ne possédait que les vêtements qu’elle avait sur le corps, et un petit morceau de pain qu’une âme charitable lui avait donné ; mais elle était bonne et pieuse.

Comme elle était abandonnée de tout le monde, elle se mit en route à la garde du bon Dieu. Sur son chemin, elle rencontra un pauvre homme qui lui dit : « Hélas ! j’ai si grand’faim ! donne-moi un peu à manger. » Elle lui présenta son morceau de pain tout entier en lui disant : « Dieu te vienne en aide ! » et continua de marcher.

Plus loin elle rencontra un enfant qui pleurait, disant : « J’ai froid à la tête ; donne-moi quelque chose pour me couvrir. » Elle ôta son bonnet et le lui donna. Plus loin encore elle en vit un autre qui était glacé faute de camisole, et elle lui donna la