tien qu’il offre aux seins. Nous ne le pensons pas. Quand le besoin d’un tuteur se fait sentir, que l’on en donne un qui soutienne sagement mais qui ne comprime pas. Et quand le sein sera d’un volume tel qu’il appartiendra du domaine de l’exagération, presque de la pathologie, le considérant comme l’exception et non la règle, nous aurons recours à une vraie médication dont l’orthopédie, si fertile en ressources, aura le soin. Nous répéterons avec Mme Gaches-Sarraute : qu’il « y a peu de femmes pourvues de seins assez volumineux pour qu’il soit indispensable de leur fournir un soutien » et qu’en tout cas lorsque cela existe et que les seins réclament des moyens de contention, ce sera à l’aide d’appareils spéciaux, brassières ou autres, qu’il conviendra de fixer ces organes en les maintenant dans la région où ils doivent se trouver normalement.
Telle est, rapidement étudiée, l’influence du corset sur les parties de l’organisme qui sont en contact direct avec lui. Les modifications que le corset leur fait subir sont multiples et toutes déplorables : qu’elles retentissent plus ou moins profondément sur l’organisme tout entier, c’est ce que nous verrons plus loin ; mais déjà les déformations des parties externes et du squelette sont telles, que certains auteurs ont attribué au corset une influence plus profonde que celle qui consiste à déformer ; ils ont dit que l’usage prolongé pendant plusieurs générations d’un bandage qui comprime les côtes et les seins peut amener des modifications de formes d’abord temporaires, se transmettant ensuite par hérédité et constituant ainsi une espèce permanente. Ces auteurs veulent, en effet, que le torse des femmes de notre époque diffère notablement de celui des femmes du monde ancien, quoique la race soit la même, mais parce que nos aïeules ont comprimé outre mesure la gorge et le thorax.
Nous ne sommes point si pessimiste ; mais nous déplorons l’opinion si erronée qui se continue de génération en génération chez les mères de famille, qui soutiennent que le corset est